Roman
Cieslewicz
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Né le 13 janvier 1930 à Lvov, Roman Cieslewicz est mort le 21 janvier 1996 à Paris. Il fut l'un des principaux acteurs de "l'école polonaise de l'affiche" c’est pourquoi dans sa pratique, la poésie s'allie toujours a un parti pris de rationalisme et de calcul. Il produisit un grand nombre d'affiches, de photomontages et de dessins de presse, tout en s'occupant d'édition, de typographie, de photographie et d'exposition. | |
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A la fin des années 60, il fut directeur artistique du magazine "Elle" et collabora également avec "Vogue", puis s’occupa de la revue artistique « Opus international », en conservant une autonomie artistique qui lui permit d’impulser un renouveau plastique de ces agences. |
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Il a aussi élaboré et édité, pour le collectif artistique PANIQUE dont il a été membre en compagnie de Topor, Arrabal ; Jodorowsky,…, deux revues avant-gardiste "Kamikaze I" (1976) et "Kamikaze II" (1991). | ||
Non Sens est un photomontage réalisé à partir de coupure de presse. La juxtaposition des images ainsi sorties de leur contexte d’origine dévoile leurs particularités et appuie leurs différences tout en structurant ces spécificités dans un régime associatif. Cet ajustement confère au montage la capacité de cloisonner dans un premier temps les différentes parties de l’image pour mieux les brouiller par la suite. Cette figure paradoxale sert avant tout de révélateur à l’apparition d’un imaginaire massifié, une forme de pseudo imaginaire des mass media qui a vu naitre indépendamment chacun des 3 fragments de l’œuvre dans le passé. Le montage assemble ces « morceaux » dont le sens s’est affaiblit petit à petit afin de composer une image autre que l’on pourrait concevoir comme une narration en provenance de l’inconscient des mass media et qui trouve écho dans l’œil du visiteur. La correspondance entre le fonctionnement de l’œuvre et la situation de l’espace muséal constellé de sentences autorise une meilleure lecture de ce photomontage comme de la structure narrative en cut-up des carmélites. . | ||
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Mon rêve, c'était de faire des images publiques, pour que le plus grand
nombre de gens puisse les voir. Alors pour moi, c'était l'affiche - l'image
publique - qui était le plus important. Je pensais déjà à l'affiche avant
même d'entrer à l'Académie. Sortir dans la rue. C'est très important.
Quand je pense à la variété des objets qui entourent l'homme, je crois
que le plus important, c'est l'affiche. Parler, dire, transmettre, annoncer.
Informer. (...) Je n'ai jamais conçu une image indépendante de son contenu.
Je veux toujours que l'image soit maximale et que l'information soit maximale.
Il faut agir sur le maximum d'imagination."
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Extrait de « Auto-portraits », de Wieslawa Wierzchowska, Éditions Interster, Varsovie, 1994 |